Véronique Martinez : "je me suis surprise, dans "Jeu de Failles" à imaginer et fantasmer."

"Elle se nourrissait de chaque apparition publique de son amant et se délectait en entendant sa voix. Elle buvait chacune de ses paroles et n'était jamais rassasiée. Il avait fini par l'habiter et elle ne vivait que pour les moments qu'ils partageaient. Jamais un homme ne l'avait mise dans un tel état ! Elle avait du mal à comprendre ses différent ressentis. Il agissait sur elle comme une drogue: ses absences provoquaient un manque et sa compagnie la transportait. Amoureuse, elle était amoureuse et ne pouvait plus imaginer la vie sans lui. (…)
Savoir que cette attirance était réciproque, que la moindre robe l'enflammait lui faisait prendre conscience du pouvoir qu'elle avait sur lui. Elle vivait cette liaison avec intensité et ne pouvait imaginer que tout s'arrête du jour au lendemain. Elle pensait connaître l'amour mais force était de constater que les sentiments qui l'habitaient la dépassaient complètement. Il parvenait à lui faire faire des choses insoupçonnables et elle acceptait volontiers. Comment avait-il réussi à la changer? Elle si prude, si pudique, elle se révélait et prenait plaisir à cette débauche qui lui procurait des sensations inouïes..."
Extrait de "Jeu de Failles », de Véronique Martinez paru fin mai 2020 chez Books on Demand (BOD)
Comment vous trouvez les bons "mots d'amour" ?
"Ecrire l'amour est un exercice particulier dans lequel j'ai eu l'impression de me mettre à nu parfois.
Ecrire l'amour demande une véritable introspection car je me suis inspirée de ce que j'ai ressenti à chaque fois que je suis tombée amoureuse. Mais je me suis surprise, dans "Jeu de Failles" à imaginer et fantasmer."
Véronique Martinez

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