Sport santé : avec la boxe, l'exigence du geste, tout en se défoulant
François Gomez, 73 ans : « La boxe, je connais : j’ai été speaker officiel pour présenter les combats sur le ring. Mais je n’avais jamais pratiqué. Avec mon surpoids et un diabète de type 2, il était temps que je me bouge. Mon médecin m’a envoyé à sport santé et naturellement j’ai choisi la boxe. C’est ma 2ème année. Rassurez-vous il n’y a pas de combat ! On commence par de l’assouplissement et ensuite on enchaîne des mouvements sans se toucher »
Sophie Berecz, 63 ans : « J’ai commencé il y a deux mois. Après un cancer il fallait que je me remette en forme. Ce que j’aime avec le groupe c’est aussi la convivialité et le partage. Je ne connaissais pas la boxe, mais comme j’aime les sports « cash » je me suis dit que c’était peut-être pour moi, et je ne suis pas déçue. J’aime la danse, et avec la boxe j’apprécie l’exigence, la technique, la coordination que Ça demande. Et puis, surtout, ça me défoule ! »
Christian Joseph, 61 ans : « Après un cancer j’ai eu une perte de mobilité des jambes et comme j’ai toujours été sportif (je faisais beaucoup de cyclotourisme) il fallait que je récupère, je ne me voyais pas rester bloqué. Un kiné m’a conseillé et j’ai commencé par faire de l’aviron. Ça m’a « déverrouillé » en quelque sorte. Maintenant je fais de la boxe, et avec ce sport je trouve ce que je cherche : me dépenser et ressentir des sensations. »
UNE FORMATION ADAPTÉE POUR LES COACHS SPORT SANTÉ
Léonard Delande a 50 ans et c’est lui qui accompagne et dirige les « boxeurs sport santé ». Un coach sur mesure, formé aux spécificités et pathologies des participants.
La boxe, c’est une grande partie de sa vie. Pendant dix ans aux J3 Amilly, Léonard Delande a fait de la compétition, une cinquantaine de combats amateurs de niveau national en léger. Il est titulaire d’un brevet d’état d’éducateur sportif, mais depuis 2015 il se forme et a obtenu un diplôme d’éducateur médico sportif en cancérologie. Depuis un an il a suivi une formation spécifique avec la Fédération française de boxe pour étendre l’activité sur d’autres pathologies, comme le diabète par exemple. « Rien n’est improvisé en sport santé », explique Léonard Delande. « À chaque fois que quelqu’un s’inscrit, j’ai une discussion très précise pour connaître l’état de santé de la personne. J’adapte ensuite les gestes et les objectifs pour chacun pendant les cours collectifs. » Si Léonard Delande s’est intéressé de près au sport santé, c’est aussi parce que son épouse a eu un cancer du sein il y a quelques années. Valérie Delande (en photo), 49 ans, raconte : « Léonard s’est interrogé sur ma maladie et a cherché à savoir comment m’aider avec le sport. Rapidement on a compris qu’il ne faut pas improviser. Le but c’est de pratiquer une activité en toute sécurité, il faut donc des coachs formés à nos problématiques ».
Commentaires