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Jean Lelong a arbitré un match international le 27 avril 1986 : "Tchernobyl, j'étais tout près..."


26 avril 1986. Ce jour-là, le monde entier se réveille sous le choc en apprenant la terrible nouvelle : l’accident nucléaire de Tchernobyl. « Je me trouvais à 200 kilomètres à vol d’oiseau du lieu de la catastrophe… », raconte Jean Lelong. Parce que ce dernier a été choisi pour arbitrer la finale de la Coupe d’Europe féminine de handball, en Roumanie, le 27 avril 1986, opposant Stiinta Bacau (Roumanie) au Spartak Kiev (Ukraine).


Depuis Ervauville, près de Courtenay, où il s’est installé depuis plusieurs années, Jean Lelong guette les dernières informations en provenance de Kiev, en Ukraine. Où l’invasion russe fait rage depuis quelques jours. « C’est terrible ! », confie l’homme de 78 ans. Le regard posé sur son album photos. « Je vais vous monter quelque chose. Vous voyez ce diplôme ? Il m’a été décerné à la fin du match Bacau – Kiev. C’était en Roumanie, à la frontière ukrainienne… Un moment inoubliable dans ma vie ». Parce que cet arbitre international de handball a « survécu » à Tchernobyl. « Miraculeusement ! », dit-il.

« Sauvés par la direction du vent… »

« Le match entre Bacau et Kiev a eu lieu la veille de la catastrophe. Puis, les Roumains voulaient nous garder quelques jours pour visiter le pays. Mais on nous a ensuite demandé de quitter immédiatement Bacau… Sur le coup, on ne comprenait pas trop ». L’heure était grave. « Un des avions de Ceausescu (ndlr ; ancien président de Roumanie) est venu nous chercher. On est rentré à Bucarest. Ils nous ont fait manger une dose de sel dans l’avion. On se demandait pourquoi. En arrivant à Bucarest, ils nous ont demandé d’où on venait… De Bacau, avons-nous répondu. Là, avec de gros yeux, ils nous disent : Tchernobyl, ça ne vous dit rien ? On n’était au courant de rien du tout. Puis, le choc ! ». Jean Lelong en est certain. « On a eu une chance inouïe. Le vent, au lieu de partir sur la Roumanie, est monté sur le nord. Nous, on n’a rien pris. Tous les pays limitrophes ont ramassé… ».

Des souvenirs plein la tête…

« La guerre en Ukraine me fait mal au cœur… ». Parce que Jean Lelong garde en mémoire de bons souvenirs avec les Ukrainiens et les Russes. « On a forcément des amis un peu partout… ». En Europe de l’Est, à juste titre. « J’ai des images qui me reviennent de ces pays-là. Quand on arbitre des matches à forte tension, on n’oublie pas. Je me rappelle d’un match Pologne – URSS, en Pologne. Quinze jours avant, il y a eu un blocus de l’URSS sur la Pologne. Le match ? Explosif du début jusqu’à la fin. En face, tu as un public polonais ultra excité. L’hymne russe hué. Bref, c’était chaud… ».



La rencontre avec Maradona…

Presque une frustration. « Le seul moment où j’aurais aimé avoir un appareil photo sur moi, c’était lors de la saison 1985-1986… ». Jean Lelong était appelé à arbitrer une finale de Coupe d’Europe de handball à Barcelone. Il raconte : « Le président du club de Barcelone nous dit : « Est-ce que vous aimez le football ? » . On (avec son arbitre binôme, Gérard Tancrez) répond : « bien-sûr ! ». Ce même président nous dit : « Vous voulez aller manger avec les joueurs ? ». On a accepté. En arrivant au restaurant, on commence à boire l’apéro. Il y avait une chaise vide au milieu. Je pensais qu’elle était réservée au président. Là, on voit arriver Maradona… ». La surprise fut de taille. « C’était sympa. On a échangé en italien. J’ai demandé ensuite au président de Barcelone comment pouvait-on subvenir aux besoins d’un gars comme Maradona. Il me répond en espagnol : « Vous, vous voulez tout savoir… ». Le président de Barcelone me raconte une anecdote. Il me dit : « un jour, je voulais acheter une maison. Mais le propriétaire ne voulait pas la vendre. J’insiste, mais, impossible. Un jour, je propose à ce même propriétaire un rendez-vous. Le propriétaire me dit : « si vous venez pour la maison, ce n’est pas la peine ! » J’y vais avec Maradona. Là, tout change. J’ai fini par acheter tout le bâtiment… ». C’était marrant ! »

Il a joué au handball avec Bernard Tapie…

Jean Lelong évoque Charles Aznavour… « Un grand homme ! ». Il parle de Patrick Bruel. « Un mec sympa ! ». Et il se souvient de Bernard Tapie. « J’ai joué au hand avec lui. Il jouait à Aubervilliers, moi à Ivry. On avait 16 ans. Quelques années plus tard, on s’est revu à Marseille. Bernard me dit : « Tu ne te rappelles pas de moi ? Tu as joué contre moi quand j’étais à Aubervilliers ». Là, oui, effectivement, des flashes reviennent à l’esprit… », raconte Jean Lelong. Et de renchérir : « Tapie me dit ensuite : « On a fait mieux que ça, puisqu’on a joué ensemble dans l’équipe de Paris ». Il avait une sacrée mémoire… ».

Palmarès à couper le souffle…

L’histoire du handball français, voire international retiendra à jamais son nom. Jean Lelong aura marqué l’arbitrage mondial. Trois-cent (300) matches internationaux à son compteur comprenant six finales de Coupes d’Europe, deux finales de championnats du monde (Suisse ; 1986, Yougoslavie ; 1988) ainsi que trois Jeux Olympiques (USA ; 1984, Corée du Sud ; 1988, Espagne ; 1992). Epoustouflant ! « On ne se rend pas compte du temps passé. On prend plaisir au présent. Tout est dans la passion, la détermination. Il faut vivre des émotions… Et savoir les faire partager », esquisse ce père d’un fils.

Le HBC Château-Renard, les matches de gala…

Jean Lelong fut membre du HBC Château-Renard durant plusieurs années. Son carnet d’adresse aura permet au club castelrenardais d’accueillir des matches de prestige au gymnase de Triguères… Voire au gymnase du Puiseaux, à Montargis. Chambray, Paris, Dijon, le Japon, la Chine, l’Algérie, le Royaume-Unis, l’Arabie-Saoudite et autres nations ont déjà répondu aux sollicitations de l’ancien arbitre international. « Que des moments de joie… ». Respect !


 

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