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Football – N3 : Cyril Martini (Montargis) : « Il faut pérenniser la dynamique actuelle… »


Cyril Martini a vécu une soirée « agréable », samedi, lorsque les joueurs de Patrice Colas ont réussi à s’imposer (0-2) sur le terrain de la réserve de l’US Orléans, le troisième et parmi les poids lourds de ce championnat de National 3.


Un état d’esprit à la hauteur des espérances. Un engagement technique et physique sans faille. Et une gestion tactique qui aura parfaitement fonctionné. « C’est le match référence de l’équipe que j’ai vu cette saison », appuie Cyril Martini, le président de l’USM Montargis. Il s’exprime.


Vous avez assisté à la victoire de votre équipe à Orléans… Un commentaire ?

J’y suis allé tout seul. Je voulais être tranquille. Je les ai vus s’échauffer. Je les ai laissés tranquille dans le vestiaire, avant le match. Mais je sentais, déjà, qu’il allait se passer quelque chose. L’état d’esprit était bon, déjà. Pas que sur ce match. Il a été bon toute la semaine. J’ai vu 24 joueurs à l’entraînement sur les créneaux de toute la semaine. J’ai pu discuter avec certains membres du groupe, ici à mon bureau, samedi (le restaurant La Roma, à Montargis). Et par téléphone, avec d’autres.


Quel était l’objet des échanges ?

Essayer de comprendre ce qui ne fonctionnait pas ces derniers mois. Comprendre, tout simplement, la raison des mauvais résultats. Et enfin, comprendre l’état d’esprit de chaque joueur. Je voulais qu’ils parlent, qu’ils s’expriment… Ces échanges ont duré près d’une heure. J’ai aimé leur discours, en fait. Ils s’aperçoivent qu’il ne fallait pas jeter la pierre à Pierre, Paul ou Jacques. C’est eux qui jouent. C’est eux qui sont sur le terrain. Je leur ai expliqué qu’il fallait faire davantage d’efforts à tous les niveaux. Qu’il fallait être sérieux. Que nos jeunes catégories s’inspirent de l’attitude des séniors, car l’aspect éducatif est sensiblement significatif pour le club.


Votre discours a eu un effet positif face à Orléans…

On travaille en osmose. Il y a un staff technique qui fait son travail. Il faut lui faire confiance. Il a, d’ailleurs, ma confiance. Il manquait de la rigueur ces derniers temps de la part de l’équipe. J’ai vu des entraînements à huit joueurs. Il faut en finir avec cette situation. Et écouter les coaches (Patrice Colas et son adjoint Karamba Souaré). Lorsque j’ai réuni les joueurs, on a évoqué beaucoup de sujets. Certes, on n’a peu eu de chance sur certains matches, avec les blessures et les suspendus, mais il faut savoir se remettre en question. Depuis le match contre Saran (victoire ; 2-1), rien n’y allait. On a perdu Sami (Le Barbey, blessé), sur ce match. Derrière, on perd Abou (Thiam ; six matches de suspension). À cela s’ajoute un manque cruel en termes d’efficacité dans le but. Maintenant, si mes échanges avec les joueurs, avant le match contre l’USO, a bousculé les choses… C’est tant mieux !


En tant que président, comment avez-vous vécu cette période…

Honnêtement, on a une équipe qui est capable de très bien jouer au football. J’ai confiance en elle. Mais il ne faut pas que les joueurs s’emballent. On a fait un super match contre Châteauroux (victoire ; 3-1), on a fait un super match contre Orléans. J’insiste sur la rigueur. Et si tout le monde y met du sien, je pense qu’il y aura beaucoup moins de problèmes dans cette équipe. Je parle des joueurs. Cette équipe nous a montré qu’elle capable de tenir bon physiquement l’espace de 90 minutes… Dans la tête, non ! C’est pour cela qu'à chaque fois que j’interviens j'insiste sur la concentration. De la première seconde jusqu’à la fin. On a perdu des matches dans les cinq dernières minutes de la fin. Faute de concentration. Au bout d’un moment, c’est triste…


Avez-vous assisté à un « match référence » de l’équipe, samedi, à Orléans ?

Orléans, c’est la plus belle équipe que j’ai vue en championnat. J’ai vu des joueurs de Montargis concentrés, appliqué, sérieux… Même les remplaçants étaient engagés à 100%. L’équipe a produit du jeu. Du beau. Comme on aime. Geraldo (Bina, le gardien) nous a sorti un superbe match. On menait 1-0 (Montredon). On loupe un penalty (Thiam). Puis, derrière, Ali (Bazzin), qui a fait un excellent match, tue le suspense. J’ai aimé la force mentale du groupe. Elle a été capable de montrer de la résistance… On était super en place. À l’écoute. Et avec beaucoup d’implication. Et je veux que cela se reproduise en permanence… Il y avait tout ce qu’il fallait pour faire un bon résultat. L’objectif était le match nul. Et de ne pas prendre de but. Cet objectif de ne pas encaisser de but va être la mission des joueurs. On y tient.


Vous êtes 13e au classement, le danger est persistant…

Il faut que l’état d’esprit actuel soit pérennisé. C’est très important. Cette victoire peut être un déclic. Mais je demande à voir. Il faut aller à Châteauneuf avec le même état d’esprit (20 février). Et se mettre dans la tête : « Ne pas prendre de but ». L’équipe est bonne. Il faut dire une chose : les choix de Patrice (Colas, le coach) n’étaient pas faciles. Il a été souvent confronté au manque d’effectif. À l’entraînement ou sur des matches en raison des mutations hors période, blessés et suspendus. On a fait le déplacement à Orléans sans Sekou (Souaré), Christopher (Makiadi) et Beldi (Kusama). Trois éléments importants dans le groupe. C’est pour cette raison que j’insiste : on a un groupe soudé. Mais il nous faut davantage d’implication et d’application… La victoire contre l’USO, sans froisser personne, se résume en trois points : la discussion avec les joueurs, une vingtaine de joueurs à l’entraînement et l’arrivée de Jodinel (Nzeza).


Justement, le retour de Jodinel Nzeza fera certainement un grand bien au groupe…

Lorsque j’ai annoncé la nouvelle aux joueurs lors d’un entraînement, la semaine dernière, les joueurs étaient fous de joie. Ils n’y croyaient pas trop. Et quand il leur a dit qu’il revenait à la maison, là, tout le monde était content, heureux comme tout. Ils le connaissent. Ils savent que Jodinel est là pour apporter un plus. Et il sera opérationnel pour le match contre Châteauneuf… Et j’ai une pensée pour Sami (Le Barbey) qui nous apporte son soutien à tous les matches, malgré son indisponibilité pour cause de blessure.


 

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