Football - Bruno Irles (Quevilly-Rouen) : " La Coupe de France n'est pas une obsession pour nous..."

C'est un Bruno Irles plein d'humilité que nous avons pu joindre ce mercredi après-midi. Le coach de Quevilly-Rouen Métropole évoque son tout premier déplacement, ce samedi, dans le Gâtinais. Où son équipe, dix-septième au classement de Ligue 2, est attendue par tout un peuple lorsque la formation des J3 Amilly, actuellement treizième en National 3, s'apprête à écrire une nouvelle page de son histoire en disputant un huitième tour de la Coupe de France.
(Photo Quevilly-Rouen Métropole). L'équipe de Quevilly-Rouen, le promu, a du plomb dans l'aile dans ce championnat de Ligue 2 BKT (4 victoires, 5 nuls, 7 défaites). Et c'est dans ce contexte, peu rassurant, que les protégés de Bruno Irles rallieront, dans quarante-huit heures, le stade Georges-Clériceau, à Amilly. Où près de 1300 supporters promettent de donner de la voix..." Je ne connais pas cette région. Ce sera une découverte...", sourit Bruno Irles. Mais le technicien normand a déjà prodigué des conseils à ses capés. " On n'y va pas pour faire du tourisme ", clame le technicien de 46 ans, arrivé sur le banc de Quevilly-Rouen Métropole à l'été 2020. Avant qu'il ne décroche, une année plus tard, la montée en Ligue 2 BKT. Vu sur les bancs de l'AC Arles Avignon, Sheriff Tiraspol (Moldavie) et du FC Pau, l'ancien coéquipier de l'Amillois Franck Gava à l'AS Monaco n'a qu'une obsession avec QRM : le maintien au deuxième niveau du football français. Interview.
Bruno, Quevilly (avant la fusion) avait atteint la finale de la Coupe de France en 2012 (défaite face à Lyon). Le club veut-il perpétuer la tradition ? Oui ! Je ressens de l'attachement vis-à-vis de cette compétition dans les discussions des personnes. Cette finale est forcément restée dans les esprits. Disputer une finale de Coupe de France est un formidable événement. Mais ce n'est pas ma priorité. La direction est consciente que le championnat est beaucoup plus important pour le club. Justement, dans quelles conditions allez-vous aborder ce match, samedi, face à Amilly ? Ce match, sans aucune prétention, servira de préparation pour le championnat. On n'est pas dans une bonne spirale. Ça fait partie d'une saison. On a le dernier budget de ce championnat (ndlr : 6 millions d'euros). On n'a plus le droit de faire n'importe quoi. Je compte sur ce déplacement pour que les gars se reprennent, montrent une réaction. Nous nous devons de travailler plusieurs aspects. Faire des réglages et retrouver une certaine confiance. Avez-vous une idée sur cette équipe d'Amilly ? J'éprouve énormément de respect pour ces équipes qui parviennent à atteindre ce niveau de compétition. Oui, j'ai une idée sur Amilly. J'ai analysé ses matches. J'ai regardé des vidéos... Je sais que le capitaine est suspendu (ndlr : Ait-Bahadou). Maintenant, je ne vous cache pas, le plus important pour moi reste mon groupe. La Coupe n'est pas une obsession pour nous. On va à Amilly pour mieux travailler nos faiblesses... Booster la machine. En revanche, il y aura, tout de même, une qualification comme enjeu principal... Bien-sûr ! Tous les matches se valent et il y a forcément un enjeu de victoire au bout. Honnêtement, je ne viendrai pas à Amilly avec des projections sur le tour suivant. Encore une fois, mes joueurs respecteront leur adversaire et la finalité est claire : la qualification. Mais notre mission consistera aussi à préparer la suite... Ne craignez-vous pas l'effet surprise que pourra réserver cette Coupe de France ? On peut perdre sur un bon contenu. Regardez les clubs de Ligue 2 qui se sont fait éliminer au tour précédent (ndlr : Pau, Caen, AC Ajaccio, Dunkerque). Ils sont obligés de jouer des matches amicaux, ce week-end. Je préfère disputer un match de Coupe de France et de préparer la suite de mon championnat. Par contre, je n'aimerais pas gagner samedi pour, ensuite, rechuter en championnat. La règle est simple : gagner avec un bon contenu face à Amilly et se relancer en championnat.
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