Enseignement - Rencontre avec Julien Sciauvaud de la section mécanique du CFA Est-Loiret

« Le bilan de cette année va être favorable ». Julien Sciauvaud ne cache pas en effet sa satisfaction, Le responsable de la section mécanique au CFA (Centre de Formation d’Apprentis) Est-Loiret revient sur les évolutions acquises par l’établissement gâtinais lors de ces dernières années.
« Je veux que les résultats de nos élèves soient authentiques. De vrais résultats et que nos jeunes que l’on va mettre sur le marché répondent parfaitement aux exigences des entreprises, des garages, des clients », insiste Julien Sciauvaud. Interview.
La section mécanique au CFA de Montargis poursuit son évolution, n’est-ce pas ?
Quand je suis arrivé ici, en 2011, il y avait des choses, mais il fallait progresser et s’améliorer. Je me suis mis dans le développement de cette section (mécanique). On avait cinq classe au départ, on est passé à onze, avec les reconversions professionnelles. Mon objectif était d’ouvrir une classe tous les ans. Cet objectif a pu être atteint. On a doublé toutes les classes. On a pu développer une spécialisation, un CQP (Certificat de Qualifications Professionnelle), avec une finalité d’embauche après la formation. Pendant le Covid-19, on a réussi à travailler sur ce support-là pendant six, sept mois. Et à trouver les entreprises, à avoir l’accord de l’ANFA (l’association nationale de la formation automobile) qui nous a accordé d’ouvrir ce CQP. En France, nous sommes six CFA à le faire. On a eu aussi de nouvelles idées. Là, on embauche une personne en mécanique. J’ai demandé à avoir encore des cours avec des jeunes pour mieux développer la sécurisation de parcours. On travaille sur d’autres développements et des partenariats pour grandir. On ouvre des spécialités en carrosseries. Il y a de la demande. On a envie de nourrir notre bassin. On est implanté sur ce territoire et on veut le développer.
Comment avez-vous pu vécu le Covid-19 ?
C’était une période compliquée pour nous. On n’était pas du tout préparé à vivre ça. On travaillait en distanciel. On faisait les cours par visio, en créant une plateforme numérique pour les cours. Tout se mettait en place au fur et à mesure. On a gardé l’alternance CFA entreprise, pour permettre aux jeunes de souffler. Mais en retournant en entreprise. Les élèves ont suivi. On a développé la formule « parcours adapté ». Ce sont des jeunes qui ont des niveaux BTS, master ou d’autres licences et ils veulent s’orienter vers la mécanique. On commence à avoir un public de plus en plus important. Et je pense que cela est lié au Covid-19. On leur fait une proposition en contrats d’apprentissage ou des contrats de professionnalisation.
Quelle est la force majeure de votre section ?
On travaille en équipe. C’est vraiment l’essence du bon fonctionnement de cette la section. On fonctionne comme une entreprise. L’impartialité, avec un jury extérieur, c’est hyper important. Personnellement, je joue là-dessus. C’est ce qui fait notre force. On veille sur la bonne qualité de la formation, avec des formations d’actualité. L’orientation professionnelle, également, joue son rôle. Notre crédibilité, nous y tenons. On discute avec les constructeurs et les concessions, parce qu’ils savent ce qu’ils auront comme « produit » dans trois, quatre ans. En fonction de cela, il faut que l’on soit à jour, ambitieux, avec l’objectif d’être en osmose avec le terrain.
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