Engagement - Les bénévoles des clubs sportifs, si indispensables !
Ils sont nombreux, des hommes et des femmes, quel que soit soit leur âge, leur milieu social, leur origine, leur compétence, à s’engager dans la voie du service au sein des clubs sportifs. Cette pratique diminue, malheureusement, de plus en plus, à en croire les dirigeants sportifs locaux. Donner de son temps relève d’un comportement noble, glorieux. Ces bénévoles, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige, maintiennent la vie des structures. En France, il existe près de 15 millions de bénévoles pour près de 900 000 associations déclarées (sport et autres domaines). Dans le Gâtinais, ils sont une centaine à s’investir au sein de leur club de choix. Tout Près Tout Proche en a choisi quatre pour illustrer cet engagement de bienveillance.
Valérie Schivre (voile - USM Montargis)
Elle a suivi son fils Antoine à la voile. Depuis quelques années, c’est Louis, 16 ans, parmi ses cinq garçons, qui excelle dans son ce sport nautique en catégorie « laser ». « Je suis arrivée à la voile en 2010 », raconte-t-elle. Au Nautique Club de Montargis, devenu plus tard l’USM Montargis voile, Valérie Schivre en est la secrétaire et la vice-présidente. « Lorsqu’il y a des stages en été, je suis au club pratiquement tous les jours… Sinon, j’y suis tous les mercredis et samedis ». Son rôle : s’occuper de l’administratif, préparer les déplacements, constituer des demandes de subventions. « C’est devenu une occupation quotidienne », dit cette ancienne infirmière de 53 ans, désormais mère au foyer. « Il existe des liens forts entre moi, ma famille et la voile. Personnellement, quand je suis au club, j’ai un sentiment de liberté, de bien-être », appuie Valérie. Et d’avouer : « Être bénévole demande des concessions. Mais je le fais avec plaisir. Sans rien attendre en retour… ».
Ludovic Mavel (football – FC Mandorais)
Le football, c’est toute sa vie. « Essentiellement en région parisienne », dit-il. Ludovic Mavel assure l’encadrement des U10 du FC Mandorais. Depuis quelques années, l’homme de 44 ans s’investit au quotidien dans la vie de son club. En y inscrivant son fils Mattéo, les choses sérieuses débutèrent pour lui. « J’ai commencé à donner un coup de main à Christophe Moussinet (éducateur) en U7. Puis, j’ai conjointement avec Kévin Lara pris la responsabilité des U8. On m’a proposé de passer des modules U9 et U11. Je l’ai fait. J’attends la validation ». Des diplômes lui permettant de mieux s’enraciner dans la maison mandoraise. Ludovic Mavel exerce le métier de chauffeur. « Parfois, je travaille toute la nuit et j’enchaîne avec un match, le samedi matin. Je le fais parce que je suis passionné dans ce que je fais. J’aime me rendre utile ». Quatre heures d’encadrement par semaine dans sa catégorie des U10. À cela s’ajoute un panel de missions essentiellement d’ordre logistique et administratif (recherche de sponsors). Corine, sa compagne, vient d’intégrer le bureau du FC Mandorais. Une marque d’attachement et d’investissement de toute une famille aux couleurs du club de football de Villemandeur…
Lahbiba Touré (taekwondo – Châlette)
Mère de deux filles et un garçon, tous licenciés au club de taekwondo de Châlette, Lahbiba Touré entend pérenniser son engagement au service de son sport préféré. Du côté de cette structure châlettoise, Lahbiba Touré est un visage familier. « Elle est volontaire, disponible, prête à rendre service au club », témoigne Karine Dos Santos, la présidente. Ses principales interventions ? « Un peu polyvalente. J’aide surtout dans les déplacements en emmenant les athlètes », éclaire Lahbiba Touré, celle qui exerce comme l’ATSEM dans le Montargois. « C’est sûr, mon quotidien repose sur mon boulot, ma famille et le club. On me dit que je suis dévouée pour ça », sourit-elle. Avec un agenda surchargé, elle parvient à jouer le jeu. « Je suis prête à faire plaisir. J’aime ce club, son entourage. C’est devenu une famille », soutient Lahbiba Touré, maman d’Aïda, athlète prometteuse (11 ans) au taekwondo de Châlette. « J’aimerais qu’elle participe aux JO 2028 ». Le rêve est désormais permis.
Daniel Beaulier (athlétisme – J3 Amilly)
Son parcours aux J3 Amilly athlétisme est à couper le souffle. L’homme de 67 ans, père d’un garçon et d’une fille, est arrivé au club amillois en 1967. « Grâce à Georges Clériceau », précise ce retraité du secteur de bâtiment. Daniel Beaulier est une marque de fabrique de bénévolat « made in Amilly ». « Mon bonheur ? Voir les athlètes heureux », considère celui qui totalise… 57 années de bons et loyaux services au sein de cette structure. Secrétaire, entraîneur, président, organisateur de compétitions, arbitre national, président du Comité du Loiret, membre de la commission régionale puis au Comité départemental olympique, Daniel Beaulier, ancien vice-champion de France et 8e aux mondiaux de saut en hauteur, a consacré toute une vie dans son engagement pour l’athlétisme amillois. « Ma femme est également sportive. 46 ans de mariage. La vie de club, c’est tout une histoire », dit celui qui fut primé, à plusieurs reprises, par les instances régionales, nationales et internationales (FFA). Et ce, pour service rendu dans ce milieu : le bénévolat.
PUBLICITÉ
