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Culture - Armelle Le Golvan à "la sortie du tunnel" avec son 4ème roman.


Armelle le Golvan le confie volontiers, et toutes les personnes qui la connaissent le savent déjà : c’est une « hypersensible ». Plutôt à fleur de peau. Et quand un contexte étrange, déroutant et imprévu comme le premier « grand confinement du printemps 2020 » à été décrété, cette hypersensible n’a pas pu y échapper.


Pour s’extraire de ce moment angoissant et incongru, cette créatrice s’est transportée dans la fiction. Mais attention, une fiction totalement inspirée du ressenti de la réalité et de son vécu du moment. Une époque presque absurde où, souvenez-vous, l’ensemble des Français ne pouvaient pas faire de l’exercice physique à plus d’un kilomètre de leur domicile, quand bien même il habitaient en pleine campagne… dans le désert rural que l’on connait bien sur nos territoires. C’est donc comme ça qu’Armelle Le Golvan a découvert un tunnel, « près de chez elle », qu’elle a décidé de traverser, et qu’au final , aujourd’hui, ce tunnel constitue la trame de son 4ème roman.

Armelle Le Golvan raconte : « Obligée de rester à proximité de mon domicile pour sortir un peu, j’ai redécouvert un environnement qui m’avait échappé jusque là. C’est comme ça que je suis tombée sur un tunnel de quelques mètres creusé sous une butte, dont j’ignorais alors l’existence. Je m’y suis engagée et à la sortie je suis tombée sur une zone de campagne déserte. Et dans mon cheminement j’ai repéré une maison isolée. Mon imagination s’est mise en marche tout de suite, et l’idée de ce couple venant d’ailleurs qui occupait cette maison m’est apparue. » Et puis il y a les hasards de la vie auxquels Armelle Le Golvan, l’hypersensible, particulièrement à la violence des mots et des gestes, ne peut pas échapper. Alors que les écoles venaient de rouvrir en mai 2020, elle saisit dans la rue, devant un collège de Gien, une scène qui la glace. Une mère gifle publiquement son fils en faisant savoir haut et fort que « celle là, tu sais pourquoi ! ». Armelle l’observatrice, mais aussi la romancière, part une nouvelle fois sur les chemins de la fiction. Cet enfant, maltraité, ce sera le personnage central de ce nouveau roman qui germe dans son esprit.


Deux ans plus tard ce roman est publié. Soyons clair, « Le Tunnel » peut heurter certains lecteurs, car Armelle Le Golvan, l’hypersensible à la violence, sait autant écrire et décrire la violence avec un vocabulaire choisi qu’avec des mots crus. Mais c’est grâce à un style alerte et stimulant que le lecteur s’attache à la destinée de Teddy, cet adolescent qui va décider d’aller « au bout du tunnel ». Et peut-être, comme nous le souhaitons tous, « d’en sortir ».


Commander le livre en ligne ? C’est sur : https://www.mvoeditions.com/product-page/le-tunnel


BIO EXPRESS

Armelle le Golvan a 55 ans. Elle a des origines bretonnes mais elle est née et a grandi à Briare. Elle est enseignante en école maternelle, mais le reste du temps c’est une artiste « multifacette » qui a la boulimie de la création. Elle peut difficilement rester en place et durant ces deux années pénible ou elle est restée très souvent confinée à la maison, elle a pu « passer son temps » à dessiner ou à écrire. « Je fais tout ça comme une boulimique, et je sais de quoi je parle… Et cette créativité, ce travail constant m’a permis de tenir ». Pour autant Armelle a un manque immense, celui de ne pas pouvoir retrouver les musiciens de son groupe « Papalaf » plus souvent pour monter sur scène. Car Armelle est aussi chanteuse, et il est fort probable que vous l’avez déjà vue sur scène, à l’occasion d’un festival ou d’une fête de la musique dans « le monde d’avant », c’est à dire il y a plus de deux ans… Pendant cette longue période dans laquelle Armelle Le Golvan a été obligée, comme nous tous, de « limiter ses interactions sociales », elle s’est remise au dessin. Des revues littéraires lui commandent régulièrement des illustrations et les Giennois on pu découvrir récemment ses oeuvres picturales lors de son exposition à l’espace culturel fin novembre dernier.

Plus d’infos sur : Facebook Armelle Le Golvan


EXTRAIT "La côte de la rue des Champs perdus ne lui semble pas aussi pénible que les autres jours. L’enfant ignore même son estomac et ses suppliques. Il ne sait même pas si le réfrigérateur se sera rempli pendant son absence. Ni qui l’accueillera chez lui. Très vite, le chemin apparaît sur sa gauche. Pendant quelques instant, Teddy vérifie la vie dans les bâtiments sur sa droite, comme s’il s’apprêtait à commettre un larcin. Il remonte le sac sur ses épaules et s’engage sur l’asphalte sombre. La pente lui paraît presque vertigineuse. Au bout d’environ deux cents mètres et un virage, la route serpente à gauche tandis qu’une maison se détache sur un mur boisé sur la droite. Teddy emprunte un chemin qui mérite cette fois son nom. Les pierres tracent deux lignes cernées d’herbes hautes et d’orties. Une barrière en bois clair entoure un espace vaste, une colline à la pelouse impeccablement tondue. Sur un promontoire, comme une toile d’Edward Hopper, se dresse une bâtisse silencieuse. Hormis les arbres qui ondulent légèrement à l’arrière de la maison, le temps semble s’être arrêté. Un véhicule dort sous un haut-vent. L’adolescent ne reconnaît pas la voiture qui a failli le renverser plus tôt dans la journée. Il dessine sur une page vierge de sa mémoire la propriété. Il se pressera de la dessiner dès son retour dans sa chambre, en guise de devoirs du soir. Afin de ne rien oublier, les yeux bleus scrutent les moindres détails. Face à l’entrée, de l’autre côté du chemin de terre, un petit cube rouge clôturé d’un grillage l’intrigue. Il s’agit visiblement d’un transformateur EDF mais sa couleur n’est pas commune. Teddy décide d’avancer encore de quelques pas. Le sentier s’enfonce dans le noir d’un bois touffu. La végétation est si dense qu’elle inviterait les promeneurs les plus téméraires à rebrousser chemin. L’humidité de fin de journée et l’ombre des arbres rendent le sol glissant. Teddy s’applique. Hors de question de se rattraper aux tiges urticantes qui lui font une haie d’honneur ! Soudain, une bouche béante l’oblige à se figer, les deux pieds dans la boue. Les yeux écarquillés essaient de dénicher autre chose que le noir profond. Un peu effrayant. Il est trop tard pour s’aventurer plus loin. Le garçon effectue un demi-tour prudent et passe à nouveau devant la bâtisse qui semble endormie. Il remonte le Chemin de l’ânesse avec une vivacité aussi forte que son envie de poursuivre l’aventure au plus vite. Demain. Le collège ne le verra pas de la journée. Il essaiera de chiper de quoi grignoter et commencera son exploration.Teddy le sent. C’est inexplicable mais sa tête et son cœur en sont convaincus. Il sourit. Ses joues ne le font plus souffrir. Quelque chose l’appelle là-bas.

Au bout du tunnel."

 

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