L’AMÉRIQUE, L’AMÉRIQUE, DE JOE DASSIN…

C’est un tube du début des années 70, un classique de Joe Dassin qui a encore été repris par de jeunes chanteurs ces derniers temps. Mais que chantait Joe Dassin au fait ? Son rêve d’Amérique et son désir d’aller voir sur place si son rêve ne se heurterait pas à une autre réalité. Bref, les paroles de ce tube, c’est ce que nous avions tous en tête il y a 55 ans et il y encore… quelques semaines : «  l'Amérique, l’Amérique, Je veux l'avoir et je l’aurai, L'Amérique, l’Amérique, Si c'est un rêve, je le saurai ». Et puis est arrivé Donald Trump, et il n’y a plus eu un rêve, seulement des cauchemars ! Et même pas la peine d’aller aux États-unis pour voir ce qu’il s’y passe… Pour les Européens, l’allié d’hier est devenu un redoutable adversaire, pour ne pas dire un ennemi mortel sur le plan géostratégique. Et on ne pourra pas dire que Trump n’avait pas prévenu, et que des chefs d’états européens, dont Emmanuel Macron, n’avait pas vu venir le désengagement américain sur le plan de la défense… Mais comme disait Joe Dassin, les Européens ont continué à dire : « Si c'est un rêve, je le saurai… » plus tard ! La défense de l’Europe, par et pour les Européens, c’est donc pour maintenant, et sans tergiverser. Comme disait le Général de Gaulle il y a 60 ans : « on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant l'Europe ! l'Europe ! l'Europe !... mais cela n'aboutit à rien et cela ne signifie rien ». En résumé, c’est donc le moment d’arrêter de sauter comme des cabris et de construire, enfin, une défense européenne… Il est donc temps de dire : « L’Europe, l’Europe / Si c’est un rêve, je le saurai… malheureusement, très bientôt ! »