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Archéologie - Un nouveau menhir "réapparait" à Cepoy : 7000 ans d'histoire "oubliés" dans un champs

Dernière mise à jour : 1 sept. 2022


De gauche à droite : Yves Dufour, Lucie Chabrol et Marc Laroche ont percé, début août, le mystère de ce bloc de grès de 5 tonnes couché en plein champs. Ce sont des amateurs très éclairés et ils sont membres de la La Fédération archéologique du Loiret. Marc Laroche est un spécialiste des menhirs du Loiret et quand il a entendu parlé de cette étrange pierre de grès « apparue » récemment dans un champs près de Cepoy, il a su tout de suite qu’il y avait une énigme à résoudre.


Il raconte : « Cette pierre est « apparue » ou plutôt a été révélée, car auparavant elle n’était pas visible, couchée au sol, cachée par la végétation et enterrée sous trente centimètres d’humus. Le propriétaire du terrain a redressé récemment cette pierre sur son côté long par commodité pour dégager un peu le terrain. Ça a attiré l’oeil de certains prospecteurs qui se sont dit : « Tiens un menhir qu’on avait jamais vu avant », et c’est arrivé à mes oreilles. Cette pierre est en grès et elle n’a rien à faire là, puisqu’on est sur une couche d’argile à silex. Par ailleurs cette pierre était couchée, donc pas sur sa sous-couche d’origine, elle a donc été déplacée ou elle est tombée. Autre hypothèse, cette pierre était peut-être couchée à l’origine et cachait en fait ce qu’on appelle une sépulture sous dalle. » Marc Laroche obtient l’autorisation de fouilles du SRA (Service Régional d’Archéologie) et la validation de la préfecture. « C’est très sérieux et contrôlé ce genre de fouilles. Comme je ne suis pas un professionnel, je devais ainsi arrêter toute fouille si je tombais sur un os, un reste humain, c’est à dire si on avait à faire à une sépulture sous dalle. » Les archéologues ont donc commencé leurs travaux de sondages autour de la pierre couchée pour découvrir le lieu où elle devait avoir été installée droite il y a 7000 ans par les hommes de l’époque néolithique. « Nous faisons des sondages avec des carrés de 1m sur 1 m que l’on décaisse sur une dizaine de centimètres », explique Marc Laroche. « On s’est aperçu que ces sols n’ont jamais été travaillé en profondeur car la terre et les cailloux sont très tassés. En revanche sur un autre endroit la terre est différente, elle est plus meuble. Il y a donc eu une intervention humaine à cet endroit. C’est là qu’il faut chercher, 40 centimètres plus bas, s’il y a des pierres de calage qui permettaient de maintenir le menhir à sa base. Et c’est ce que nous avons finalement trouvé. Dans la vallée du Loing et plus globalement dans le Gâtinais, il y a beaucoup de menhirs. La géologie s’y prête car il y a du grès à disposition, trouvé sur place où à quelques centaines de mètres. C’est le cas pour ce menhir, car l’affleurement de grès est dans la pente qui va vers la vallée du Loing, à une centaine de mètres. On pense que ces menhirs servaient un peu comme des panneaux indicateurs, qui signalaient des sources, les gués des rivières, des sépultures… »



Marc Laroche explique la découverte : « Nous avons retrouvé la fosse d'implantation que nous avons fouillée. À environ 35 cm de profondeur nous avons découvert une structure de calage qui prouve bien que nous sommes en présence d'un menhir qui était orienté est-ouest et qui est tombé vers l'ouest. Des blocs de silex avaient été insérés entre la paroi de la fosse d'implantation et les flancs du menhir. Les dimensions internes de la structure de calage correspondent à la base du bloc de grès. La couleur de la terre à l'intérieur de la structure de calage (donc à l'emplacement du menhir) était jaune/rouge, due à la désagrégation du grès siliceux et ferrugineux constituant le menhir. C'est donc le 27ème menhir toujours visible recensé dans le Loiret ! »

 

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