Andréa Sergent, boutique Capucine à Montargis, a ouvert ce samedi et interpelle les élus locaux

Andréa Sergent a décidé de passer à l'action pour interpeller les élus locaux sur la situation des petits commerces de proximité, dits "non-essentiels", qui sont obligés de fermer pour suivre les règles de confinement. Elle dénonce le fait que les grands surfaces et les plateformes en ligne ont le droit de vendre des produits que les petits commerces n'ont plus le droit de vendre, leurs boutiques devant rester fermées. La commerçante qui tient une boutique de vêtements à Montargis a décidé d'ouvrir ce samedi, deuxième jour de confinement, pour "résister" et elle a publié sur la page facebook de Capucine une "Lettre ouverte aux élus de la ville de Montargis et du conseil de l’agglomération montargoise" :

"La décision prise par le gouvernement de fermer les commerces de proximité met en danger un grand nombre de petites entreprises. Même si le bien-fondé de cette décision ne soit pas à remettre en cause, il est évident que les conditions sanitaires mises en place dans les petits commerces sont bien plus sécurisantes pour les consommateurs que de se rendre dans les grandes surfaces, bondées depuis l’annonce de mercredi soir dernier.

Nous sommes aujourd'hui tous respectueux, dans nos commerces, des règles de distanciation sanitaire. Pourtant, ces mesures injustes de fermeture vont causer la faillite de bon nombre d’entre nous.

Amazon et autres sites de e-commerce continuent de multiplier leurs chiffres d’affaires alors que l’âme de petites et moyennes villes est en danger de mort.

Mesdames, Messieurs les élus, soutenez-nous !

Nous sommes désormais placés de force dans une situation de concurrence totalement déloyale et déséquilibrée.

Laissez-nous travailler et continuer de vivre en nous autorisant à rouvrir nos magasins.

Ou bien interdisez aux hyper et supermarchés de vendre autre chose que ce qui ne relève pas des produits de première nécessité comme les produits alimentaires et d’hygiène."

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