Octobre rose dans une année noire
« Et merde, encore une ! » C’est ce que se dit Madeleine Berthon, 68 ans, lorsqu’elle souhaite, avec regret, la bienvenue à une nouvelle arrivante dans le groupe d’échange et de partage des femmes atteintes d’un cancer du sein. Le groupe se réunit une fois par mois rue Gambetta à Gien, dans le bar-restaurant chez « Mamzelle Guinguette ». C’est l’occasion de parler, de trouver du soutien, de permettre à chacune de se projeter et de se redonner de l’espoir. C’est l’une des nombreuses initiatives de l’association « Les Roses de Jeanne » qui appelle à la mobilisation en ce mois « d’octobre rose », dédié à la prévention du cancer du sein.
En France, chaque année, on compte en moyenne 55000 nouveaux cas de cancer du sein, un chiffre qui a presque doublé en 30 ans. Le cancer du sein de la femme représente 8% de l’ensemble des décès par cancer dans la population française. Les chiffres peuvent paraître inquiétants mais, sachez-le, il y a du mieux et de nouveaux espoirs chaque année. Détecté de plus en plus tôt, grâce à des programmes de prévention, le cancer du sein se soigne plus facilement, ce qui augmente les chances de guérison. Un programme de dépistage organisé est proposé en France à toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans. Santé publique France estime qu'en 2018, 50,3% des femmes se sont faites dépister dans ce cadre.
Pour autant, cette année 2020, si particulière, inquiète. Avec le confinement et les conséquences de l’épidémie, de nombreuses femmes ont du retarder des examens de routine. Une « année noire » de la prévention que redoute les associations de lutte contre le cancer du sein et qui appellent à la mobilisation. « Les Roses de Jeanne » sont en première ligne, avec de nombreuses autres associations partenaires, pour récolter des fonds qui permettent d’apporter de l’aide aux patientes. Dans cette édition spéciale « octobre rose » vous allez découvrir les actions de cette association. Pour, vous aussi, passer à l’action.
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