Christian Bourgoin, président de l'USM Montargis Voile : "Le club de voile est reparti de z

C’est un Christian Bourgoin généreux en sourire, débordant d’optimisme qui a accepté de se confesser. À cœur ouvert, avec une grande facilité d’enchaîner les phrases, le président de l’USM Montargis depuis neuf ans, 74 ans, père de deux garçons, revient sur les gros sujets liés à l’USM Montargis voile. Cette structure aura soufflé le chaud et le froid, ces dernières années. « Mais on est resté debout, vivant et dynamique… », esquisse celui qui totalise… soixante années dans la voile. Christian Bourgoin, ce bénévole de la première heure, ce sauveur du club de voile montargois. Interview.
Christian, votre club n’a pas été épargné ces dernières années, subissant les tracas liés notamment à l’incendie à l’école de voile en 2015 et les inondations en 2016…
On dit : jamais deux sans trois, puisque l’on vient de subir les conséquences du Covid-19. Mais bon, le club se porte toujours bien. L’incendie subi en 2015 a été mal vécu. Le club en a souffert. Enormément. Il n’y avait plus de club en une matinée. Plus rien. Des bateaux ont pris feu. Il a fallu trouver refuge, ailleurs. On a été hébergé sous la piscine des closiers (le lac, à Montargis). La ligue du Centre nous a prêté des bateaux. La municipalité de Montargis et l’USMM omnisports nous ont beaucoup aidé. J’ai été touché par leur réactivité. Un an plus tard, on est confronté aux inondations. Le club était encore hébergé sous la piscine du lac. Je voyais des bateaux flotter au niveau de la piscine. Il était impossible d’approcher le bord, pendant trois semaines. Là, encore, il fallait l’intervention de la mairie, du club omnisports et de la ligue. Nous avons pu retrouver nos locaux, il y a deux ans. Enfin, pour le Covid-19, je pense que les conséquences sont plutôt générales. Cette crise concerne tous les clubs. Nous avions prévu des activités, des journées découvertes, des stages et autres. Nous avons logiquement dû les annuler. J’attends septembre pour me rendre compte des conséquences de cette crise sanitaire au niveau du club.
Lorsque vous êtes arrivé au club, la situation paraissait peu encourageante. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, n’est-ce pas ?
J’ai entraîné au club de l’ASPTT Orléans, pendant 14 ans. Un jour, alors que j’étais en train de me promener vers le lac de Montargis, j’ai rencontré Jean-Marie Quemat (l’ancien président). Il me parle du club, en affirmant que la situation n’était pas terrible. Je lui ai dit que je revenais pour donner un coup de main. On est reparti de zéro. Je me suis proposé comme moniteur. Le club est monté en puissance. 20 adhérents, la première année. En 2013, on a intégré l’USM Montargis omnisports. On s’est retrouvé avec une identité USMM voile. On totalisait 56 adhérents, en 2013. Aujourd’hui, nous en avons 309.
Les résultats sportifs ont-ils suivi ?
Oui, bien évidemment ! Il y a quelques années, les clubs adverses ne savaient pas où se trouvait Montargis. Aujourd’hui, grâce à nos podiums, on n’est plus inconnu. On a hissé les couleurs de l’USMM à l’échelle régionale, nationale voire internationale. Nous évoluons en Nationale 2. L’USM Montargis voile est classé 9e club français sur 87, en laser. Nous sommes 46e en France sur 787 clubs (classement établi l’année dernière). Nous parcourons 25.000 km sur l’année. Cette saison, on devait être concerné par les championnats du monde et d’Europe. C’est annulé. On a des athlètes de niveau international, à l’image d’Eva Pichot (16 ans), Mathieu Bourgoin (22 ans), Raphaël Thiriau (24 ans). Eva (Pichot) est 4e cadette française. Nous disposons de 26 compétiteurs.
Quels sont les principaux projets du club en perspective ?
Nous espérons atteindre 350 licenciés sur l’olympiade à venir. Le club va se battre pour se maintenir en Nationale 2. Nous nous devons de poursuivre le travail pour préserver la même dynamique, grâce notamment à tous les bénévoles. La compétition ne reprendra pas avant le 31 juillet. Puis, on participera à une régate, à Biscarosse, en août, avec huit bateaux. Personnellement, je me suis fixé un objectif : être bénévole aux JO 2024. Cela me tient à cœur.
Tél : 06 66 94 21 42