Bienvenue chez les Barcena, une famille montargoise bien dans ses baskets !

Chez les Barcena, vous avez très certainement déjà croisé Jordan, le fils, sur les terrains de football, du côté du stade Maurice-Béraud, à Montargis. À moins d’un kilomètre de là, ce sont Mélissa et Isabelle, la fille et la maman, qui s’imposent dans un autre sport, le basket-ball, dans l’antre du gymnase du Grand-Clos. L’histoire de cette famille est inévitablement liée à la vie sportive locale. Les Barcena, telle mère tels enfants.
(Photo Jean-Paul Billault / ndlr : la photo a été prise avant les règles de distanciation sociale)
Chez les Barcena, les années passent et… se ressemblent. Le même état d’esprit, la même dynamique, la même passion. « Le virus pour le sport est là depuis longtemps… », sourit Isabelle. Elle, c’est la maman de Jordan et Mélissa. « Le sport ? Au début, c’était la gym au club de Femina et le hand à l’école… », dit-elle. Mais une femme allait rapidement lui transmettre la fibre pour le basket-ball. Marianne Depée, figure sportive montargoise. « Elle m’a orienté vers cette discipline. Elle m’a tout appris. Pourtant, ce n’était mon sport prioritaire à l’école. Les règles étaient complexes pour moi… », raconte Isabelle. Mais la jeune fille finira par rejoindre les rangs de l’USM Montargis. « C’était chez les cadettes. J’ai progressé au fil des années. Et j’ai réussi à atterrir en seniors à l’âge de 17 ans… ». Isabelle Barcena fut double surclassée. « Je jouais en cadettes et m’entraînais avec les seniors. Il m’arrivait même de jouer quelques minutes en équipe seniors en Nationale 2. Je rentrais trois, quatre minutes… La peur au ventre », se souvient-elle. L’USM Montargis subissait une chute vers le niveau régional. Isabelle, à l’aube de ses vingt printemps, imposait, déjà, sa marque chez les seniors. L’histoire ne faisait que commencer.
Plus de 40 ans à l’USM Montargis basket-ball !
Le franc-parler d’Isabelle Barcena est expressif. « Je suis une femme de caractère… », appuie cette sportive de… 56 ans. « Je suis à l’USMM depuis 40 ans. Le plaisir est toujours là… », assure la basketteuse gâtinaise (1,70 m). « Cette année, au départ, je voulais juste prendre une licence loisirs. Puis, comme l’équipe était en manque de joueuses, j’ai décidé de poursuivre l’aventure en tant que joueuse en championnat départemental. Je n’ai pas regretté mon choix, puisque j’ai vécu une belle saison. J’ai joué la moitié des matches… », souligne Isabelle. Sur le terrain, elle côtoie Mélissa, sa coéquipière et… sa fille. « Tout se passe bien. On s’entend, même si parfois, c’est un peu chaud… », ironise cette patronne d’un salon de coiffure à Vésines, à Châlette, depuis 1990 (Salon Isabelle). « Je rouvre lundi prochain (ndlr : le 11 mai). J’appréhende cette reprise. Je gère toute seule mon affaire. J’ai déjà mon carnet de rendez-vous qui est plein pour toute la semaine. C’est sûr, ça va être une semaine compliquée… », estime-t-elle. Pas de quoi perturber le rythme de vie de cette mère de famille. « Je ne me suis pas ennuyée pendant cette période de confinement. J’ai couru, marché. On s’est également occupé des travaux à la maison (avec son mari, à Villemandeur)… ». En se projetant sur un énième challenge, à l’USMM basket-ball, la saison prochaine.
Mélissa, une prof, une basketteuse, la vie est belle !
C’est à l’âge de 8 ans que le basket-ball est rentré dans la vie de Mélissa Barcena. « J’avais fait un an d’athlé à l’USMM. Puis, ma mère (Isabelle) m’a transmis le virus pour le basket… », glisse la joueuse de 25 ans. « J’ai vite accroché. Pratiquer un sport collectif correspondait à mon caractère. J’aime le contact, l’échange. Je voulais évoluer, avancer en groupe. Ne pas se sentir toute seule…», explique l’actuelle meneuse de jeu de l’USM Montargis. Mélissa a rapidement grillé les étapes. Elle se retrouvait surclassée en cadettes. « On me faisait jouer en seniors pour évoluer et combler l’effectif… ». Elle évolue en équipe seniors depuis une dizaine d’années. « J’ai pu m’imposer depuis deux, trois ans. J’ai toujours vécu des saisons agréables, des aventures humaines, pleines d’émotions. Une vraie famille… », déclare-t-elle. L’année 2019-2020 aura été réussie, aux yeux de la basketteuse jaune et bleu. « L’équipe a choisi de descendre en départemental (D2). On a réalisé une belle saison en se positionnant en haut du classement, chose qui nous permet de monter. Personnellement, j’ai bien aimé ma saison... », indique celle qui a été out seulement une seule fois cette saison. Mélissa Barcena est professeure des écoles à Châlette. « La reprise va être compliquée. Il faut que toutes les mesures sanitaires soient prises… Le confinement ? J’ai assuré les cours en visioconférence pour mes élèves. Je n’ai pas arrêté de faire du sport, grâce à un groupe que l’on a créé en ligne avec mes coéquipières à l’USMM. Sinon, j’assure la garde des enfants de Jordan, mon frère (rire)… », informe Mélissa Barcena.
Jordan Barcena, carrossier-peintre la journée, footballeur assidu le soir !
Jordan Barcena, lui, c’est l’attraction footballistique gâtinaise durant ces dernières années. Tout a démarré du côté du FC Mandorais. « J’avais 6 ans… », raconte-t-il. Mais quelques années plus tard, le talent du môme ne laissait guère indifférent Frank Lepage, éducateur à Amilly. « J’ai rejoint les J3 à l’âge de 12 ans… », précise Jordan. Il y reste jusqu’à sa première année seniors, en division d’honneur régionale (DHR), sous la coupe de Xavier Beaumel. Puis, direction… l’USM Montargis. Une première expérience jaune et bleu qui a duré cinq saisons. « Comme coachs, j’ai connu Philippe Delpeche, Joël Dubois et Georges Cazeaux… », raconte ce milieu de terrain. Celui-ci allait ensuite multiplier les escales. De l’ES Gâtinaise à un bref retour à l’USMM (6 mois) en passant par l’AS Contres et les J3 Amilly, l’enfant prodige du Gâtinais finira par revenir au stade Maurice-Béraud, à Montargis. « Pour certains, connaître plusieurs clubs n’est jamais une bonne chose pour un footballeur. Moi, je pense le contraire. Ces expériences m’ont fait grandir. J’ai évolué en apprenant dans différentes structures. Puis, j’ai apprécié le côté humain. C’est enrichissant… », cède le capitaine de l’équipe réserve de l’USM Montargis. « J’ai énormément pris plaisir cette saison. On a réalisé la montée en R3. Le groupe a fait le travail… ». Jordan Barcena (1,76 m, 77 kg), carrossier-peintre de métier, ne le cache pas. « Je n’ai pas été triste d’évoluer en équipe réserve en D1. J’avoue que le niveau N3 (équipe première) est compliqué. Je trouve que ça va vite et avec beaucoup d’impact. Après, oui, le haut niveau me manque… », glisse l’homme de 31 ans, père de deux enfants. Désormais, c’est en Régional 3, sous la direction de Mickaël Frisch, l’entraîneur de l’équipe 2 montargoise, que Jordan Barcena envisage l’avenir. Même si quelques apparitions en équipe fanion, en N3, ne déplairait guère au stratège local. Vraiment !
En coulisses…

Isabelle Barcena :
« Je suis fière de mes enfants. Mélissa et Jordan sont heureux dans leurs sports. Ils prennent beaucoup de plaisir. Merci à Melissa de m’avoir accepté dans son équipe, à l’USMM. Jordan, j’aimerais qu’il continue d’aimer son sport… ».
Mélissa Barcena :
« Je suis contente d’avoir ma mère comme coéquipière au basket. J’apprécie son dévouement. Je suis fière de mon frère (Jordan). Qu’il continue de se faire plaisir dans le football… ».
Jordan Barcena :
« Maman, je suis fier de toi, sur le plan sportif et professionnel. Mélissa, tu es une battante, tu aimes ton sport et les couleurs de l’USMM. Je vous soutiendrai toujours… ».