Coronavirus : Jérémy Bontemps, la police municipale en première ligne.

Il porte la casquette de policier municipal dans une unité gâtinaise. Jérémy Bontemps livre ses témoignages sur la situation liée à l’épidémie et au confinement. Le vice-président du club sportif Gien Athlé Marathon évoque « une grosse fatigue… » due essentiellement à cette crise sanitaire. Il raconte.

Jérémy Bontemps, à l’image de ses collègues, est au four et au moulin. « Nous veillons quant au respect du confinement, dans l’intérêt sanitaire de tout le monde. J’avoue que l’on a rencontré quelques difficultés, mais en général, les gens respectent. Et c’est très important pour nous, puisque ça nous facilite la tâche… », explique ce fonctionnaire territorial, appartenant à une unité de police municipale locale. Le sportif giennois parle de « journées bien chargées ». Et de détailler : « nous recevons beaucoup d’appels, notamment des personnes âgées. Ils nous posent des questions auxquelles parfois l’on ne trouve pas de réponses… », appuie Jérémy Bontemps.

"Nous manquons de masques"

Des interventions sur le terrain, de la gestion administrative, l’homme de 30 ans, sans enfant, ne chôme pas. « J’avoue que l’on ressent une grosse fatigue d’ordre psychologique. Mais cela fait partie de notre travail. Nous nous devons d’être au service des citoyens, d’être là lorsque la situation l’oblige…», glisse ce policier municipal depuis 2008. Travaille-t-il dans des conditions adéquates, compte tenu des risques de contagiosité de cette épidémie ? « Malheureusement non. Nous manquons de masques. Nous sommes en contact avec la population. Le risque d’être contaminé est réel… », souligne-t-il. La police municipale a reçu, depuis ce lundi 23 mars, le feu vert de verbaliser les personnes qui ne respectent pas les mesures de confinement. Dans un autre registre, le trail de Gien prévu le 30 mai est désormais en stand-by. « Son déroulement est incertain… », conclut Jérémy Bontemps.