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Victime des médisances et du mensonge, l'épicière du village a le blues


Pourtant, tout avait bien commencé. Lorsqu’en mai 2019 Angélique Vautier ouvre son épicerie multi-services à Bazoches-sur-le-Betz, elle a le sentiment qu’elle va rendre service aux habitants de cette petite commune un peu isolée et qu’elle va prendre plaisir à travailler dans son épicerie. Aujourd’hui le constat est amer. Angélique Vautier, 34 ans, aime parler franchement : « Ils m’ont abîmée, mais se taire, c’est laisser penser qu’on est faible. » Son dernier coup de gueule date de janvier. Dans une vidéo postée sur Facebook elle raconte comment un projet de tract d’un opposant au maire de la commune Thierry Dupuis, laissait entendre que l’épicerie était en faillite et donc fermée.



Un mensonge de plus qu’Angélique Vautier n’a pas supporté. « On me dit de me taire, mais là j’en ai marre. La personne qui a fait le tract a retiré le passage sur l’épicerie et s’est excusé. Mais ce n’est qu’un épisode de plus d’un système complètement fou de médisances et de mensonges qui s’est mis en place contre moi et mon épicerie ». Résultat, le fonctionnement de son épicerie en pâtit.


LES MÉDISANCES, LA MALVEILLANCE, L'ÉPICIÈRE EN CONNAÎT UN RAYON...


Les médisances, la malveillance, voire le harcèlement, l’épicière de Bazoches-sur-le-Betz en connaît un rayon. Au début, tant que son mari venait l’aider à installer le magasin, tout était « normal ». Mais quelques semaines plus tard, s’occupant seule de l’épicerie, Angélique Vautier a commencé à percevoir un malaise. « C’était diffus. Des femmes me disaient comment m’habiller, ce que je devais porter. J’ai compris que j’étais pour certains trop souriante, trop chaleureuse, trop maquillée, trop en jupe. Bref, j’étais trop beaucoup de choses, mais surtout j’étais une jeune femme ! Et les fantasmes ont commencé, alimentés par les propos d’hommes du village qui se vantaient de « m’être passé dessus »… Alors j’ai répondu à ma manière, ouvertement sur Facebook, en déclarant « Non, je ne couche pas avec tout le monde ! » Ça n’a pas plus et tout a continué… en pire ! »


Angélique ne raconte pas tout ce qu’elle a enduré. Une personne des alentours passaient ainsi son temps dans sa voiture, sur le parking de l’épicerie, à guetter les va-et-vient de l’épicière. Et puis un jour des insultes contre l’épicerie ont été peintes sur la route menant au village. Angélique a du se débrouiller pour « repeindre » la route et faire disparaître toute trace. Parallèlement elle n’a pas baissé les bras en ouvrant un espace poste et un espace Française des jeux dans son épicerie. Mais elle constate que des habitants préfèrent parcourir des kilomètres plutôt que de venir à son épicerie. « J’ai du mal à expliquer tout ce qui se passe, confie Angélique Vautier. « Il y a peut-être de la jalousie. On m’a dit : « Vous réussissez ce qu’on a jamais réussi… ».


De son côté Thierry Dupuis, le maire de la commune, en pleine campagne pour les municipales, n’est pas vraiment à l’aise avec cette histoire. « Je continue à croire en ce commerce et je soutiens Angélique. Mais que voulez-vous, ceux qui soutiennent l’épicerie se font à leur tour insulter ! ». La mairie est propriétaire des murs de l’épicerie. 160 000 euros ont été investis pour refaire le bâtiment dans la perspective de l’ouverture de l’épicerie. Un projet conduit par Thierry Dupuis et qui, forcément, a déplu à certains…


En attendant Angélique Vautier va prendre du recul, pour souffler un peu. Elle a embauché deux personnes pour assurer le fonctionnement de l’épicerie. « L’acharnement, la malveillance, la chasse à la femme, j’espère que c’est fini ! », conclut-elle sans vraiment trop y croire.



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