National 3 : Matthieu Touati (USM Montargis) a été victime d’un traumatisme crânien…

Matthieu Touati a vécu une soirée des moins « rassurantes » mercredi dernier. Le gardien de l’USM Montargis (N3) a été victime d’un traumatisme crânien provoqué suite à un choc lors d’un entraînement. Que s’est-il passé au juste ? Réponses…
Mercredi 30 octobre. Peu avant 19 heures, Matthieu Touati arrivait à l’entraînement, tout sourire. Comme d’habitude. Le gardien montargois était accompagné de Mustapha Sarr, habitués, tous les deux, à faire « covoiturage », en provenance d’Orléans. La séance démarrait dans de très bonnes conditions. Une bonne ambiance régnait autour du terrain synthétique du stade Maurice-Béraud, à Montargis. Après plusieurs exercices physiques, Patrice Colas, le coach, mettait en place un match d’application (opposition). Jusque-là, tout allait bien…
20h45, le choc et le doute…
Suite à une action de jeu, Matthieu Touati intervient pour intercepter le ballon et voit sa tempe « sonnée » par la jambe de Tom Husson, son coéquipier. Un choc, bien évidemment, involontaire. Le gardien montargois s’écroule. Puis, il se relève. Il poursuit son match. Comme si de rien n’était. « Il avait mal à la tête. Mais il était conscient… », raconte Tom Husson.
« Je disais n’importe quoi… »
Matthieu Touati est un guerrier. « Je ne voulais pas quitter le terrain. J’avais ressenti des douleurs. Mais sans pour autant vouloir interrompre ma séance d’entraînement. Le coach (ndlr : Patrice Colas) me faisait sortir. Je revenais à chaque fois. Je voulais aller jusqu’au bout… », explique-t-il. Peu après 20h30, la fin de la partie se termine. Tous les joueurs se dirigent vers les vestiaires. Là, ce fut la confirmation du doute. « D’après mes camarades, je me répétais en permanence. Je voulais savoir si le choc était brutal. Je disais n’importe quoi… », souligne Matthieu Touati.
Mustapha Sarr : « Matthieu ne savait pas où il habitait… »
Matthieu Touati doit rentrer chez lui en compagnie de Mustapha Sarr, son coéquipier. « Avant de partir, Matthieu tenait des propos incohérents dans les vestiaires. Sur le coup, on rigolait… On lui disait qu’il allait faire une bonne nuit et que tout allait s’arranger. Lui, il répétait les mêmes questions. Les mêmes propos qu’il avait prononcés, auparavant… », indique Mustapha Sarr. Sur la route d’Orléans, les deux « potes » échangent. « Je lui ai tout de suite demandé où il habitait. Il m’a répondu : à Ingré alors que c’était son ancienne adresse. Matthieu habite à Chaingy », détaille Mustapha Sarr. Et d’ajouter : « Je voulais être sûr de moi. Je lui ai demandé si sa femme travaillait ce soir-là. Il m’a dit : non alors qu’elle était de nuit (elle est infirmière). Là, je commençais sérieusement à m’inquiéter. J’ai tout de suite appelé sa femme. Elle était forcément sous le choc… ».
23h30, à l’hôpital de la Source, à Orléans…
Mustapha Sarr a eu le juste réflexe. Il conduit Matthieu Touati aux urgences, à l’hôpital de la Source, à Orléans. « On est arrivé à l’hôpital à 23h30. Ses parents étaient là quinze minutes plus tard. Les médecins m’ont posé des questions sur la nature du choc. On m’a demandé s’il avait vomi. Ce n’était pas le cas. Je suis resté 30 minutes à l’hôpital. Les parents de Matthieu ont ensuite pris le relais… », précise Mustapha Sarr. Lequel garde, en mémoires, quelques moments « de peur ». « C’est sûr, sur le coup, ça fait bizarre. Mais bon, après on était rassuré le lendemain », sourit le milieu de terrain de l’USMM.
Plus de peur que de mal…
Matthieu Touati a subi des examens médicaux. Résultat : le gardien des jaune et bleu a bel et bien été victime d’un traumatisme crânien. « Les médecins m’ont dit qu’il n’y avait rien de grave. J’ai passé un scanner. J’avoue que je me souviens de rien du tout. On m’a dit, à l’hôpital que je n’allais pas récupérer mes souvenirs sur les faits ». En fait, Matthieu Touati a eu un vide de mémoire de 20h45 jusqu’à… 2 heures du matin. Il quitte l’hôpital de la Source, le jeudi, à 15 heures. Le jeune gardien gâtinais de 23 ans reprendra l’entraînement ce lundi 4 novembre. La question qui se pose désormais : jouera-t-il le dimanche 10 novembre à Châteauneuf en championnat ? « Oui, je suis prêt à 100% », annonce ce 3e meilleur gardien en National 3. Tout lucide, cette fois-ci.